Savez-vous que la procrastination se développe de plus en plus. Elle aurait augmenté de 300 à 400 % en 40 ans à cause des nombreuses distractions numériques que nous avons maintenant à notre disposition et qui nous détournent de ce que nous avons à faire ?
Mais ce n’est pas une fatalité ! Connaître le mécanisme permet de désamorcer ces situations où rien n’avance et de rompre le cercle vicieux de l’anxiété et de la culpabilité
Qu’est-ce que la procrastination ?
C’est le fait de remettre une action à demain. C’est la tendance à repousser à plus tard de façon régulière et habituelle ce que nous avons à faire. Au lieu de faire ce qu’on estime devoir faire, on réalise d’autres activités de moindre importance.
En quoi la procrastination est-elle un problème ?
Dans notre société, nous sommes perpétuellement soumis à des injonctions de productivité et d’efficacité. Nous ressentons facilement un mal-être quand nous ne sommes pas dans l’action. Il pourrait être souhaitable de s’offrir des plages de temps pour ne rien faire, rêver, se libérer du stress…un peu comme les agriculteurs mettent les terres en jachère pour qu’elles puissent se reposer et se renouveler.
Certaines personnes sont libres de ces injonctions et réalisent ce qu’elles veulent accomplir quand elles sont dans le bon état d’esprit, quand elles se sentent alignées, quand tous les paramètres sont réunis et sont détachées des jugements extérieurs.
D’autres sont tiraillées entre l’envie d’accomplir leur rêve et l’immobilisme dans lequel elles stagnent face à cet objectif ou l’agitation dans des activités qui ne les rapprochent pas de leur but. Elles peuvent ressentit un profond conflit intérieur et culpabiliser de ne pas passer à l’action.
Nous procrastinons tous à des degrés divers. Nous avons tous des domaines dans lesquels nous procrastinations peu et d’autres où nous avons toujours tendance à reporter à plus tard.
Dans quelle(s) sphère(s) de votre vie procrastinez-vous ?
• Dans l’entretien et l’amélioration de votre environnement, tâches ménagères…
• Au sujet de votre santé et de votre hygiène de vie, alimentation, activité physique, suivi médical…
• Au niveau de votre vie familiale
• Au niveau de votre vie relationnelle
• Au niveau de votre relation à vous-même
• Au niveau de votre travail et de votre contribution au monde
• Au niveau de vos finances
Pourquoi procrastine-t-on ?
Le cerveau humain a tendance à favoriser les actions qui apportent un plaisir immédiat par rapport aux actions qui demandent un certain investissement pour une gratification future. Il préfère aussi les situations qu’il maîtrise bien plutôt que celles où il faut composer avec l’inconnu.
C’est pour cela qu’au lieu de faire la tâche qu’on devrait faire, on scrolle sur son téléphone ou on mange du chocolat…
Ce sont ces conséquences positives immédiates qui encouragent la procrastination car cela permet de fuir l’inconfort que l’on ressent devant la tâche à effectuer et d’éprouver du soulagement.
Mais c’est un cercle vicieux car le fait de procrastiner peut faire ressentir de la honte ou de la culpabilité. Les tâches non effectuées s’accumulent et sont d’autant plus difficiles à entreprendre car les émotions et les croyances liées à ces tâches sont toujours là et encore plus fortes.
Dans quels cas procrastine-t-on ?
• Pour des activités qu’on n’a pas beaucoup de plaisir à faire (cela dépend bien sûr de chacun) : ménage, comptabilité, visite chez le dentiste, réunion…
• Pour des activités qui nous semblent insurmontables : organiser une fête ou un webinaire…
• Pour des activités où on voudrait se montrer parfait parce qu’on doute de soi et qu’on voudrait prouver sa valeur : ne pas envoyer son offre tant qu’elle n’est pas parfaite
• Pour des activités qui comportent un risque : poster sur LinkedIn ou écrire un article… Qu’est-ce qu’on va penser de moi ? Cela génère de l’anxiété.
• Pour des activités non urgentes mais importantes : une présentation à préparer, des documents à renvoyer…On préfère se préoccuper d’actions faciles et urgentes plutôt que de se consacrer à ce qui est important
• Pour des activités pour soi : prendre un bain, s’offrir un moment de lecture ou un massage…
Quel est le mécanisme de la procrastination ?
Prenons l’exemple de l’écriture d’un article : Quand je me mets devant mon ordinateur, j’ai des pensées négatives qui m’assaillent : qui es-tu pour écrire un article ? Est-ce que tu en connais assez pour écrire sur ce sujet ? Est-ce que les gens trouveront cela intéressant ? Qu’est-ce qu’ils vont penser de toi ? Pourquoi ils liraient ton article ? Cela doit être parfait du premier coup… et il peut y avoir beaucoup d’autres pensées négatives qui surgissent.
Ces pensées déclenchent des émotions : la peur du jugement, la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez…
Et je suis paralysée par la peur. Je suis devant mon ordinateur et j’ai toutes ces pensées désagréables qui tournent dans ma tête et augmentent ma peur. A un moment cela devient tellement inconfortable que je commence à surfer sur internet, puis je me lève pout lancer une machine et je passe par la cuisine pour manger un petit morceau. Toutes ces actions permettent de faire diminuer la pression et je me sens mieux…temporairement parce l’article n'avance pas.
Alors que faire ?
TRAVAILLER SUR SON ETAT D’ESPRIT !
D’abord prendre conscience qu’on est en train de procrastiner et l’accepter avec bienveillance pour soi. Il ne sert à rien de s’en vouloir et de vouloir passer en force avec la méthode « Y a qu’à ».
Ensuite se demander si cette activité est vraiment une activité qu’on veut réaliser et pour quelles raisons. Se relier au sens de cette action, aux résultats qu’apportera cette action dans notre vie. (Si j’écris cet article, c’est pour aider des gens).
Si on réalise qu'on veut accomplir cette action pour des raisons qu’on ne juge pas justes (pour faire comme tout le monde…), on peut essayer de se désengager de cette obligation.
Si on a évalué que l’on souhaite faire cette action pour de bonnes raisons, il est intéressant de prendre le temps d’analyser ce qui se passe en nous au moment de l'entreprendre et de remplacer les pensées qui ne nous servent pas par d’autres qui nous mettent dans une énergie positive pour effectuer cette tâche.
Cette modification de l’état d’esprit est la clé pour passer à l’action et enclencher un cercle vertueux. Les émotions désagréables d’anxiété et de culpabilité sont de plus en plus remplacées par la satisfaction d’avoir réalisé les tâches et le sentiment de confiance en ses capacités d’atteindre ses objectifs grandit. C’est tout bénéfice pour continuer sur son chemin et atteindre de manière apaisée chacun de ses buts, étape par étape.
Si cet article vous a interpellé et que vous souhaitez modifier votre état d’esprit pour diminuer vos moments de procrastination afin de réaliser vos objectifs sereinement en vous libérant de vos émotions paralysantes, je vous invite à prendre rendez-vous pour une séance découverte gratuite afin que nous puissions échanger sur vos besoins et comment je peux vous aider.